Le BN stigmatise l’enlèvement de l’imam de Majdel Anjar et rappelle le cas de Joseph Sader
L'affaire du crash de l'avion d'Ethiopian Airlines, l'enlèvement de l'imam de Majdel Anjar et la nature des rapports entre le Hezbollah et l'Iran ont été au centre de la réunion hebdomadaire que le comité exécutif du Bloc national a tenue hier sous la présidence du Amid du Bloc national, Carlos Eddé, en présence notamment du secrétaire général du parti, Joseph Mrad, et du président du conseil du BN, Pierre Khoury.
Dans son communiqué publié à l'issue de la réunion, le BN exprime d'abord sa profonde sympathie aux parents des victimes du crash de l'avion d'Ethiopian Airlines et invite à cet égard les responsables et les autorités concernées à s'abstenir de se lancer dans des spéculations et des supputations au sujet des causes de la catastrophe aérienne avant la clôture de l'enquête. Le BN a, d'autre part, rendu un vibrant hommage au ministre de la Santé, Mohammad Khalifé, « qui a fait preuve d'un haut degré de professionnalisme dans des circonstances
difficiles ». Le communiqué exhorte en outre les médias à « respecter les sentiments des parents des victimes en évitant de s'immiscer dans leur vie privée ».
Sur un tout autre plan, le BN a stigmatisé l'enlèvement de l'imam de Majdel Anjar et a invité les forces de sécurité à redoubler d'efforts afin de dévoiler le sort du dignitaire religieux. « Il n'est plus admissible que les citoyens soient enlevés de la sorte, d'autant que les rapts ne sont pas comparables aux autres actes criminels car ils constituent une gifle assenée aux services de sécurité et un défi à l'État de droit et à la souveraineté nationale, a souligné le BN. L'impuissance à dévoiler les dessous d'actes semblables à celui de l'enlèvement de Joseph Sader (cadre de la MEA enlevé l'an dernier sur la route de l'aéroport) suscite l'inquiétude des personnes concernées. Nous exhortons les pôles d'influence de la localité (Majdel Anjar) et de la région à accorder leur confiance aux services de sécurité afin qu'ils dévoilent la vérité, de même que nous invitons les services de sécurité à être dignes de cette confiance. »
Le Hezbollah et l'Iran
Par ailleurs, le BN a rappelé que quelques jours avant que les miliciens du Hezbollah ne traversent la ligne bleue au Liban-Sud, en juillet 2006, pour enlever deux soldats israéliens, ce qui a déclenché la guerre de juillet 2006, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirmait aux participants à la conférence de dialogue qu'une escalade militaire au Sud était exclue. « Cela signifie soit que Hassan Nasrallah dit quelques chose et fait le contraire, ce que le Bloc national se refuse à croire, ou bien qu'il exécute des ordres iraniens, souligne le BN. Nous rappelons aux Libanais que dans l'idéologie du Hezbollah, la décision de guerre et de paix est entre les mains du waliy el-faqih. Par voie de conséquence, toute éventuelle aventure militaire de la part du Hezbollah serait le fruit d'une décision iranienne. Cela implique que les garanties fournies par le Hezbollah à ce propos ne sont pas fiables. La question qui se pose donc aujourd'hui est de savoir si le Liban fera le prix d'une nouvelle aventure » militaire.
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